
Après ‘’Jam Coco’’ en 2015, l’artiste Fadal Dey , de son vrai nom Koné Ibrahima Kalilou signe son grand retour sur la scène musicale Ivoirienne avec un album de 16 titre, ‘’Je suis Afrique’’ . Le promoteur du Mandé roots culture a présenté son nouvel opus au grand public le mardi 25 février à Abidjan devant un parterre de personnalités du monde de la culture , show biz et des membres du gouvernement. Œuvre d’affirmation de son ‘’africanité’’, ‘’Je suis Afrique’’ se veut selon son auteur, une invitation à s’approprier les valeurs africaines. C’est également un appel à l’unité de tous les Africains autour des idéaux de paix et de démocratie tout en se débarrassant des maux qui mettent le continent en retard. Ce nouvel album, qui sortira officiellement le 28 février 2020, interpelle à la solidarité et au développement de l’Afrique par le travail acharné. En ayant à l’esprit que l’avenir, le devenir et la transformation de ce continent repose sur chaque africain. Fadal Dey dénonce également l’impérialisme sous toutes ses formes, la violence faite au genre féminin et aussi le phénomène de la migration irrégulière.
Concernant la Côte d’Ivoire dans un contexte sociopolitique marqué par les élections présidentielles de 2020, l’artiste, dans les titres, « 2020 sans violence », « Si j’étais eux », « Match retour », appel à la prise de conscience afin de ne pas commettre les erreurs de la crise postélectorale de 2010.
Il invite par la même occasion les acteurs politiques à préserver la cohésion sociale qui passe par la réconciliation nationale. « Dans Match retour, je crie mon ras-le-bol devant l’esprit de vengeance que nourrissent certains acteurs politiques ivoiriens », soutient-il. ‘’Barakelé’’, rappelle que seul le travail peut permettre à l’Afrique de rattraper son retard. L’immigration, la protection de l’environnement, l’amour, la religion, la cause des enfants souffrant de handicap ‘’Dounia’’ sont entre autres les sujets abordés par l’artiste.
Influencé par Bob Marley et Alpha Blondy, Fadal Dey a vite compris qu’on peut être issu d’une famille pauvre et réussir. Le reggae, ce courant musical qui a été à la base de nombreuses revendications des peuples opprimés en Amérique latine deviendra donc sa source d’inspiration. Artiste engagé, Fadal Dey fait partie aujourd’hui de ces leaders d’opinion qui de par leur origine multiséculaire et leurs textes musicaux contribuent au changement des mentalités en Afrique. Koné Ibrahima Kalilou de son vrai nom est de père de l’ethnie Malinké du nord (Odienné) et de mère Gouro du centre ouest (Zuenoula). Un brassage de culture qui va profondément influencer sa carrière musicale.
« Un artiste n’a pas d’ethnie. Il chante pour toutes les ethnies. D’où le titre de mon album, ‘’je suis Afrique’’. Depuis quelques années, dès qu’il y a une attaque terroriste dans un pays, une ville, tout le monde dit, je suis Charlie Hebdo, je suis Ouaga, je suis Bassam etc. Mais jamais personne ne dit, je suis Afrique, ce continent qui a connu les pires attaques, la traite négrière, la colonisation, le néocolonialisme, le pillage de ses ressources et j’en passe », raconte l’artiste. Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama pour sa part, a salué la qualité de l’œuvre de l’artiste.« C’est une belle œuvre avec une belle orchestration et une musique qui peut se vendre dans le monde », a-t-il dit.
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