Grandeur, gloire et déchéance…S’il est vrai que Koulaté Koulaté Denis alias Petit Denis, Denko ou encore Oh pah reste un maitre incontesté de la scène Zouglou, il n’en demeure pas moins qu’il est aussi un grand amateur de ‘’l’herbe’’. Accroc de la drogue à tel point qu’il passerait ses nuits dans les fumoirs, oubliant ses jours et heures de spectacle au grand désarroi de ses fans. Plusieurs fois, l’artiste a été surpris dans les fumoirs ou en possession de la drogue. Ce qu’il lui a plusieurs fois valu de faire des séjours à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

 Déjà en 2009, Denko a bénéficié d’une cure de désintoxication à Pérouse en Italie grâce au soutien de l’ex-leader de la galaxie patriotique Blé Goudé. Toute fois cela n’enlève rien au talent de l’artiste de Gbatanikro,  dont l’art reste reconnu de tous. Il soulève des foules par son talent. Ses chansons  résistent au temps. C’est le magasine Star Magasine qui résume au mieux la vie de l’artiste. « Il avait vraiment un bel avenir devant lui et il était envié des autres chanteurs, faiseurs de zouglou, comme lui. Il avait tout à sa disposition. Sa belle voix, une vie de luxe, une carrière toute faite…. Il a tout perdu, et même son nom qui ne lui appartient plus, évoque la nostalgie et le souvenir de sa grandeur.

 Grandeur, gloire et déchéance de Petit Denis, ce chanteur qui a toujours vécu dans l’illusion. Bien malin qui pourra parler de Petit Denis. Un artiste que personne ne semble connaitre et comprendre. Un homme imprévisible qui a entretenu sa légende par ses frasques, ses coups de gueule et à son addiction à la drogue. De son rang de star du zouglou qu’il était, l’homme a fini par descendre toutes les marches de l’escalier qui mène à la déchéance », indiquait le confrère dans ses colonnes. Très amaigri, il y a quelques mois, Denco a finalement rejoint la France, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il  a désormais fière allure. L’artiste Zouglou qui a récemment avoué avoir mis fin à sa relation avec la drogue, est de plus en plus rayonnant dans ses différentes apparitions sur la toile.

Issa Sanogo,  de héro à zéro

Issa Sanogo, jeune artiste,  auteur de la célèbre chanson ‘’Gbangban  acte 1, 2 et 3 ‘’ qui a débuté sa carrière musicale très jeune dans les années 80. Il a rendu l’âme dans l’après-midi du dimanche 27 octobre 2013 dans rue de Treichville, alors atteint de folie. Propulsé à 12 ans sous le feu des projecteurs, aux côtés d’Ernesto Djedjé, le père du Ziglibity, Issa Sanogo, à la fin de sa carrière n’était que l’ombre de lui-même.

Gloire, galère, drogue et prison… Ainsi se résume sa vie. Accroc de la drogue et autres substances, depuis quelques années, ce jeune artiste pétri de talent  avait été révélé au grand public à travers la télévision et l’émission ‘’première chance ‘’ de feu Roger Fulgence Kassy (Rfk)  dans les années 1980. Il a été admis à l’hôpital psychiatrique de Bingerville après plusieurs séjours à la Maca, tout comme Petit Denis.

La drogue a eu raison de lui à la fin de sa carrière en dégradant sa santé. Amaigri et vieilli, vivant de mendicité, il était fréquent de le rencontrer à certains carrefours d’Abidjan et ruelles de Treichville. A-t-il été aussi victime du Film ‘’Ablakon’’ dans lequel  il a joué ?  L’artiste lui-même l’a reconnu dans une de ses interviews à la presse. « Effectivement, ce film a eu une incidence sur ma carrière d’artiste et ma vie d’homme. Puisque toutes les scènes réalisées dans ce film ont fini par se réaliser. J’ai connu la drogue, la délinquance dans la rue, sur les bancs. Tous ceux qui ont tournée dans le film sons tous morts. Je suis le seul rescapé », confessait-il. Il n’aura pas le temps de voir sa dernière Œuvre ‘’Dôrôdaga’’ sur le marché discographique. Un album de six titres fait de sonorité reggae, manding et de coupé-décalé, dans lequel l’artiste fustigeait ( !?) la consommation de la drogue et de l’alcool. Triste fin pour un artiste pétrit de talent parti à l’âge de 44 ans dans le ventre de la nuit dans une symphonie inachevée.